Entrevue inédite (2024) – Partie 3

Nous poursuivons joyeusement cette entrevue avec Pierre Lassalle au sujet de ce qu’est une voie spirituelle véritable, et de ce qu’elle implique comme conditions pour être pratiquée.
Dans cette troisième partie, vous sont offerts des ajouts concernant les critères de l’évolution spirituelle, des précisions sur les consultants en astrologie ou numérologie sophianique (créées par Pierre Lassalle) et des confidences inédites sur le parcours hors norme de notre auteur.
Pourfendant les préjugés, les suspicions et les viles accusations, les éditions Terre de Lumière, amoureuses de la lumière et de la vérité, vous présentent la suite de ces enrichissantes Conversations…

 

Terre de Lumière : Lors de la deuxième conversation tu as énoncé certains « critères » pour participer aux stages de mise en pratique de tes livres : est-ce que tu veux bien éclairer ce fait que tout le monde ne peut pas évoluer, pour quelles raisons, et en quoi l’évolution spirituelle serait ou pas réservée à une élite ?

Pierre Lassalle : Je trouve que si l’on disait que c’est réservé à une élite, ce serait exagéré, parce que par « élite », on imagine tout de suite des gens très spéciaux. Non, ce n’est pas le cas. Mais quand même, tout le monde ne peut pas le vivre, parce que comme je l’ai déjà dit (deuxième conversation), il faut que ce soient des gens « sains » de corps et d’esprit : ils sont en bonne santé et ils n’ont pas de problèmes psychiques, à savoir ils n’ont pas vécu d’internements en hôpital psychiatrique, ils sont assez tranquilles au niveau émotionnel, ce ne sont pas des gens caractériels qui piquent des crises pour rien, ou ce genre de choses. De toute façon, même si nous prenions ce type de personnes caractérielles, cela ne servirait à rien, car elles seraient incapables de méditer, ou alors une fois sur cent : bref, il n’y aurait aucune évolution possible pour ces gens. D’autre part, c’est aussi pour protéger les autres individus qui seraient présents et qui profiteraient de leurs crises et seraient obligés d’attendre que cela s’arrête ! Quoiqu’il en soit, rien ne fonctionnerait, car aucune collaboration ou entraide ne serait possible non plus.

Les conditions du vrai travail sur soi

Terre de Lumière : Et concernant ces gens qui sont donc très instables car émotifs, caractériels, ils ne sont pas non plus capables de vrais efforts, du moins pas sur la durée, et tout le bien réalisé se retourne en mal.

Pierre Lassalle : Oui, les conséquences peuvent prendre des proportions dangereuses. Et ce, d’autant plus que la méditation et les exercices que l’on peut pratiquer, amplifient l’énergie de l’être humain, ce qui lui permet d’élever sa conscience et donc d’accéder plus facilement au monde spirituel…

De ce point de vue, c’est très bien et c’est nécessaire : on ne peut pas accéder au monde spirituel en restant dans son fauteuil, je ferme les yeux et yoplà ! Non, ce n’est pas si simple, et même osons dire que c’est difficile. Je compare la méditation et le travail sur soi à un sport de haut niveau, ou aux arts martiaux quand ils sont vraiment appliqués à leur juste valeur.

Bon… je ne suis pas spécialiste des arts martiaux, mais j’ai pratiqué du sport de haut niveau, et je connais très bien ce dont je parle : cela demande un entrainement quotidien. Et pour l’évolution spirituelle, si l’on pratique par exemple beaucoup de méditations et de travaux sur soi pendant plusieurs mois, mais si l’on s’arrête pendant six mois, eh bien quand on veut recommencer, on est revenu à la case départ ! L’évolution n’est pas possible de cette manière. C’est comme avec le sport, tu ne peux pas t’arrêter de t’entrainer pendant trop longtemps, sinon tu perds tout, les muscles fondent et il faut tout recommencer ! Donc, oui, l’évolution spirituelle et la vraie méditation, le vrai travail sur soi, c’est difficile. C’est pour cette raison que tout le monde ne peut pas le vivre.

Terre de Lumière : Et, est-ce que la notion d’âge entre en jeu également ?

Pierre Lassalle :  C’est sûr. Si les personnes sont trop âgées, elles n’ont pas la force, pas la concentration nécessaire, et elles ne peuvent donc pas y arriver. Si on les prenait quand même, je trouverais cela cruel, parce que, finalement… pourquoi les prendrait-on ? Pour avoir plus d’argent ? Plus de gens dans le stage ? Non seulement, ce n’est pas du tout notre état d’esprit, mais de toute façon cela ne servirait à rien, car elles n’arriveraient pas à méditer, à travailler sur elles, alors elles seraient déçues, frustrées, et finalement en colère… pour rien !

On préfère les refuser, pour de vraies raisons liées avec l’enseignement spirituel et les aptitudes requises – ajoutés à ce que l’on a de toute façon déjà vérifié depuis des années – et ne prendre que des gens qui nous semblent suffisamment forts, en bonne santé, stables, tranquilles, c’est-à-dire disposant des bonnes bases pour donner ensuite le meilleur d’eux-mêmes intérieurement afin de méditer, s’élever, se transformer, etc.

C’est vrai, c’est un fait : tout le monde ne peut pas vivre une évolution spirituelle. Mais bon, tout le monde ne peut pas non plus pratiquer un sport de haut-niveau, ou les arts martiaux, ou un art pointu… Il existe des critères forcément partout. Et c’est vrai que dans l’évolution spirituelle, ce sont aussi certains dons ou capacités que l’on a, qui font que, à la base, on est déjà plus apte que la plupart des gens. Il faut prêter attention à tout cela.

Précisions sur l’astrologie et la numérologie sophianiques

Terre de Lumière : Tu es un astrologue réputé, tu as créé une nouvelle forme d’astrologie, qui s’appelle « l’Astrologie Sophianique ». Des astrologues disent pratiquer leur art selon cette forme originelle, l’Astrologie Sophianique : sont-ils à ce moment-là des représentants de cette astrologie que tu as créée ? Et si oui, est-ce qu’ils sont liés à toi ? Existe-t-il un « statut » d’astrologue sophianique ?

Pierre Lassalle : Il est vrai que j’ai écrit pas mal de livres d’astrologie, environ 12 ou 15, et le plus récent « Astrologie Sophianique », est un livre où figurent certaines bases d’astrologie, qui peuvent exister ailleurs, mais la manière que j’ai de développer cette aptitude est très différente de ce que l’on trouve ailleurs, car cela implique forcément l’évolution spirituelle.

En simplifiant à l’extrême, l’astrologie classique, c’est l’astrologie intellectuelle, donc des gens qui ont une très bonne mémoire, un très bon intellect, peuvent être des très bons astrologues classiques.

Franchement, cela ne me regarde pas, ni ne m’intéresse. Ce n’est pas mon domaine. Ce que j’ai toujours pratiqué, c’est l’astrologie qui tient compte de l’évolution spirituelle, car moi-même je pratiquais une évolution spirituelle depuis le début. J’ai donc créé une astrologie qui en tient compte.

Pour que quelqu’un puisse dire qu’il pratique l’astrologie spirituelle ou « sophianique », pour le nom que je lui ai donné, il faut impérativement que ce soit quelqu’un qui médite et travaille sur soi, et qui soit donc vraiment dans une évolution spirituelle.

Je sais bien que certaines personnes se disent mes « élèves » et pratiquent cette astrologie, mais sans jamais avoir demandé ma permission, mon autorisation ou quoi que ce soit ! J’appelle cela : être un charlatan. Désolé pour eux… surtout parce que ces gens-là ne pratiquent pas d’évolution spirituelle ! Ils l’ont peut-être plus ou moins essayée pendant un certain temps, il y a 20 ans, 15 ans, 10 ans, mais cela fait des années qu’ils ne pratiquent plus d’évolution spirituelle.

Selon moi, ces gens ne peuvent donc pas pratiquer mon astrologie, puisqu’ayant soustrait la partie évolution spirituelle, cela signifie qu’ils en sont rendus à une astrologie classique, intellectuelle, et ce n’est donc pas la mienne, c’est autre chose ! Ce serait honnête de la part de ces gens de dire qu’ils pratiquent une astrologie intellectuelle ou bidule ou truc, mais pas « l’Astrologie Sophianique ». Je crois que j’ai autorisé deux ou trois personnes à utiliser l’appellation d’Astrologie Sophianique, mais c’est tout. Et encore, il faudrait voir où ils en sont de nos jours par rapport à leur évolution spirituelle, car elle se conquiert chaque jour ! Ce n’est pas un titre que l’on accroche dans un cadre sur son mur ! Or plein d’astrologues utilisent cette appellation, et ce n’est pas juste.

Je n’ai pas « d’élèves » d’Astrologie Sophianique, je n’ai pas d’école ! J’avais essayé d’en créer une à une époque, mais elle n’a pas du tout fonctionné, car cela requérait trop d’efforts ! En général, Pierre Lassalle demande trop d’efforts aux gens qui se disent « élèves », donc ils continuent à être « élèves », mais plus avec Pierre Lassalle ! (Rires) … de cette façon, ils ne fournissent plus d’efforts, mais ils continuent à faire semblant d’être « élèves ». En plus d’être tordu, ce n’est vraiment pas juste.

Terre de Lumière : En résumé, pour être « astrologue sophianique », il faut être un vrai aspirant, et donc avoir un lien au monde spirituel qui est actualisé et en perpétuelle évolution. Or ce n’est pas le cas de la plupart…

Pierre Lassalle : Oui voilà. J’ai dit qu’il existait seulement un petit groupe de gens qui pratiquaient vraiment l’évolution (Deuxième Conversation). Si parmi eux se trouve un astrologue, et s’il se dit « astrologue sophianique », alors oui, je veux bien, parce qu’il pratique réellement l’évolution spirituelle. Après, bien sûr, je ne suis pas derrière son dos pour apprécier son niveau d’astrologie. Mais s’il pratique l’évolution spirituelle, on peut considérer qu’il est honnête, parce qu’il est dans un groupe de pointe et qu’il se donne à fond. Donc, cela me va s’il s’intitule « astrologue sophianique », parce qu’il pratique l’évolution spirituelle et aussi l’astrologie ; et si cela se complète, il conquiert des aptitudes particulières en tant qu’astrologue.

J’en profite pour parler également de la numérologie : j’ai créé aussi la « Numérologie Sophianique », en lien avec une entité spirituelle – la même avec laquelle j’ai écrit l’Astrologie Sophianique – et là, je ne donne mon autorisation absolument à personne ! Personne ne peut se recommander de moi en tant que « numérologue sophianique ». Si quelqu’un le fait, c’est totalement mensonger !

Terre de Lumière : Merci Pierre, notamment par rapport à l’astrologie, cela permet de bien resituer les individus. Là, c’est particulier, car la pratique de l’Astrologie Sophianique implique que le consultant soit un aspirant en évolution. Mais il y a aussi le pendant, puisque la plupart du temps, les gens sans expérience ne voient pas ce qu’est l’évolution spirituelle, donc l’image est fausse : ils partent d’emblée de l’idée que l’astrologue est plus évolué, qu’il est doué spirituellement, et qu’il va les guider !

Pierre Lassalle : Oui, oui, c’est ce qui fait que certains astrologues dépassent le cadre de l’astrologie et conseillent les gens sur leur destinée !! Comme s’ils étaient leur Ange gardien. J’en connais ! C’est du grand délire ! Ils jouent à l’Ange, c’est grave. Si des gens cherchent des consultants en Astrologie Sophianique, alors il faut qu’ils les trouvent parmi ceux vivent vraiment une évolution spirituelle, et en étant certains de ce que cela signifie !

Ethique de l’astrologie et de la numérologie sophianiques

Terre de Lumière : Pour compléter, un astrologue qui pratique l’Astrologie Sophianique, cela veut dire qu’il est un aspirant et aussi qu’il a forcément mis en place une éthique vertueuse dans le rapport à son art, pour ne pas déborder dans de dangereux travers ?

Pierre Lassalle : Oui, tout à fait ! Disons que, pour les gens, le problème c’est qu’en effet ils s’imaginent qu’un astrologue est forcément très évolué, et encore plus si c’est l’Astrologie Sophianique, parce que moi-même je dis et j’ai écrit qu’elle n’est pratiquée que par ceux qui vivent l’évolution spirituelle ! Bien sûr, le piège c’est de rencontrer quelqu’un qui se dit astrologue sophianique, mais qui a laissé tomber son évolution spirituelle depuis longtemps.

Quoiqu’il en soit, une personne qui est vraiment astrologue sophianique ne peut en aucun cas conseiller quelqu’un sur sa destinée ! Il n’y a que l’Ange gardien de la personne qui peut conseiller ainsi. Tout ce que cette dernière pourrait faire, et ce serait déjà bien, ce serait d’utiliser elle-même le Tarot des Héros : c’est un outil que j’ai créé exprès pour dialoguer avec l’Ange. A ce moment-là, l’astrologue n’est pas celui qui dit « faites ceci ou cela ou pas », mais c’est l’individu lui-même, avec de bonnes questions, qui peut recevoir de bonnes réponses, avec l’Ange, qui est le vrai gardien de sa destinée !

Il y a 30 ans de cela, quand je donnais des consultations d’astrologie, je disais toujours : l’art du conseil pour le consultant, c’est de ne pas en donner ! Ne pas dire à la personne « tu dois faire ci ou ne pas faire ça » !

A travers l’astrologie et ce que tu captes de la personne, il est bienveillant de lui montrer dans quelle situation elle se trouve, et puis, à partir de là, quelles sont les solutions possibles. Il y en a peut-être deux, ou trois, et est-ce qu’elle se sent attirée par l’une ou l’autre… ? Elle peut utiliser le Tarot des Héros et elle verra bien si l’une d’entre elles l’incite plus à aller par ci ou par-là, mais ce n’est pas à l’astrologue de le dire ! Les mauvais astrologues vont le faire, parce qu’ils veulent s’attacher les gens, et avoir de l’ascendant sur eux. Eh oui, car évidemment les gens cherchent la prise en charge et ils reviennent pour poser leurs questions et avoir les réponses toutes faites !

En tous cas, si vous allez voir un astrologue et s’il commence à vous dire ce que vous devez faire dans votre destinée, c’est qu’il se prend pour votre Ange gardien, donc sauvez-vous en courant ! C’est un imposteur et c’est de l’abus de pouvoir.

Terre de Lumière : Nous pouvons rappeler aux lecteurs que, justement par rapport à l’éthique, dans les livres d’Astrologie et de Numérologie Sophianiques, il y a tout un paragraphe sur la Muse et le fait que pour devenir un consultant, un vrai lien avec elle est nécessaire. Cela rejoint le fait qu’il soit un aspirant, et c’est aussi tout un travail de persévérance et de sincérité envers le monde spirituel.

Pierre Lassalle : Oui, si vous êtes vraiment faits pour cela et si vous pratiquez une évolution spirituelle, alors vous arriverez à être en lien avec la Muse, et dans ce cas, ce sera clair que vous pouvez œuvrer dans le sens de cet art de bonne manière. Sinon, passez votre chemin ! Mais bon… le livre était à peine sorti avec ces éclaircissements précis sur l’éthique, que, ça y’est, certains affirmaient déjà qu’ils avaient rencontré la Muse ! Oui, d’accord… (Rires) Bon, c’est à eux de voir, mais c’est malhonnête. Si l’on est vraiment doué pour quelque chose, on sera inspiré par une entité spirituelle qui s’occupe de ce domaine-là. Mais il faut soi-même être sincère !

La volonté de servir les autres

Terre de Lumière : Tu écris et enseignes, et manifestement, tu n’as pas fait fortune… Alors quel est ton but ?

Pierre Lassalle : (Rires) Il n’empêche que… quand j’ai commencé, je n’avais pas d’argent, mais alors encore beaucoup moins que maintenant, et personne dans ma famille ne pouvait m’aider, car ils n’en avaient pas non plus. Au départ, je pleurais un peu sur mon pauvre sort, mais finalement j’ai vite compris que c’était très bien, parce qu’il fallait que je me débrouille par moi-même. D’où le travail d’individualisation pour être moi-même et ne pas compter sur les autres ni chercher la prise en charge, etc. Au bout du compte, j’ai trouvé cela très bien !

Je dis cela, car il y a une petite histoire : quand j’étais très, très, très jeune, dans la vingtaine, depuis le départ, j’ai toujours eu un très bon lien avec le monde spirituel, et parfois je demandais : qu’est-ce que je dois faire ? J’avais une vocation pour écrire mais quoi, sur quoi, pour quoi, pour qui … ? Parfois, je posais des questions. Et là-haut, un petit malin m’a répondu : il y a deux sortes de personnes incarnées sur Terre : il y a ceux qui ont besoin d’être guidés et ceux qui sont capables de guider ces gens. Et toi, tu fais partie de la deuxième catégorie. Haha ! (Rires) Je me suis dit : elle est bien bonne celle-là ! Je n’y ai même pas cru ! – Vous m’avez bien regardé ?! Je suis incapable de rien quasiment ! Non, moi je veux écrire ! Je ne peux pas être romancier ?Non ! (Rires) Ça commençait très mal…

Il y a quand même aussi le fait que j’étais très jeune, dans la vingtaine, et j’ai été presque tout de suite attiré par le Christ ; bien sûr, je ne savais pas trop pourquoi ni qui s’était vraiment… j’avais l’impression que ça pouvait être Dieu, mais sans en être sûr… J’étais attiré par Lui, et même le premier livre d’ésotérisme ou de spiritualité que je voulais écrire, et que j’ai même écrit, c’était beaucoup autour de Lui. En tout modestie… ! alors que je ne savais rien ! J’avais 24-25 ans peut-être à ce moment-là… donc bien sûr, quand je l’ai présenté, jamais personne n’en a voulu ! (Rires) On m’a dit : mais non, ce n’est pas ça du tout ! Non… il faut que tu te mettes au service des gens ! – Ah ? – Il ne faut pas écrire un livre pour te mettre en valeur, toi, et de toute façon, tu n’y connais rien pour l’instant, donc tu dois écrire pour les gens. Cherche ce dont ils ont besoin ! Et donc, c’est l’astrologie qui est venue. – Bon… il ne faut pas que tu écrives un livre avec tout ce que tu connais (même si ce n’était pas grand-chose), le plus beau, le plus merveilleux que tu crois connaître… mais il faut écrire un livre de base.

J’ai rencontré un homme qui me l’a confirmé, une sorte d’intellectuel, très âgé et très savant. Je lui donnais des cours d’astrologie ainsi qu’à sa femme. Il me dit : il faudrait que tu écrives un livre d’astrologie. Je lui réponds : oui, ça me dit bien. Et il ajoute : il faudrait écrire un livre pour débutants… pour moi… je n’y connais rien à l’astrologie, mais je suis vos cours et c’est génial ! Ecrivez un livre pour débutants ! … Et moi : ouais, mais nan…Mais si, vous ne vous rendez pas compte !
Chez lui, il y avait un étage entier, trois-quatre pièces avec uniquement des bibliothèques !! Il avait par exemple dix versions de la Bible, des trucs de fous ! Et il me dit : si vous voulez écrire un livre d’astrologie, vous venez chez moi tous les jours si vous voulez, vous grimpez dans la bibliothèque et vous prenez tous les livres dont avez besoin, et vous me les rapportez ! Et j’ai lu 400 bouquins grâce à lui !! Complètement dément ! Et, comme il était super bon en français, un vrai bon intellectuel, il me dit : il faut vraiment écrire un livre pour débutants… Mais il y en a déjà des dizaines et des dizaines ! – Oui, mais comme vous, vous pratiquez l’astrologie, il n’y en a pas ! Cherchez dans les bibliothèques, vous verrez ça n’existe pas ! Il n’y en a pas un comme vous… Ecrivez-le et je vous propose : à chaque fois que vous écrivez un chapitre, vous me le ramenez, et je vous le corrige, mais attention, pas juste les fautes de grammaire ou d’orthographe ! Je vais vous dire : cette phrase-là, je ne comprends rien ! Et vous allez me dire, mais si pourtant c’est simple, mais non, non, il faut écrire mieux que cela ! Plus clair !
Et il me l’a fait… ! Il était vraiment sévère, dans le bon sens, il ne laissait rien passer. Quand l’écrit manquait de clarté, il me disait : je ne comprends rien ! Je lui disais : mais quand même je vous connais, c’est sûr que vous me comprenez… il me répondait : oui, mais moi je me mets à la place d’un débutant et il ne va pas comprendre, donc il faut écrire plus clair, plus simple, plus précis. Et donc, il ne m’a pas lâché et j’ai écrit mon premier livre d’astrologue de cette façon. Et donc là, j’étais loin du jeune mec qui a des connaissances sur le Christ, sur l’astrologie et tout… ! J’écrivais un bouquin basique ! Et paf ! J’ai eu 30.000 bouquins vendus, 100.000 lecteurs ! Et cet homme est mort juste après qu’il a eu fini de m’aider. Quand le livre est sorti, il était déjà parti…
Voilà, j’ai beaucoup appris de cette manière. Me mettre au service des besoins des gens, et non pas selon ce que mon ego voulait. J’ai vécu l’illumination après que ce livre était sorti : c’était l’œuvre qui m’a permis de purifier tout ce qui devait être purifié. Je voulais écrire c’est sûr, soit des romans soit des livres de spiritualité, en tout cas écrire des livres pour des gens… donc spiritualité d’accord, mais quand même « top niveau », qu’on reconnaisse ma graaande sagesse ! ça a raté… pour réussir ! (Rires)

Terre de Lumière : Finalement, tu es passé de la volonté d’être reconnu pour ta sagesse à une volonté de servir par amour…

Pierre Lassalle : Oui exactement ! C’est un bon résumé ! J’ai découvert que mon but était le service aux autres, la volonté de me mettre au service de gens, pour les aider à comprendre quelque chose que j’ai appris, que je comprenais, et que j’étais capable de redonner de manière simple. C’était mon chemin d’humilité.

Pour moi, l’humilité c’est la capacité d’écrire des choses très simples, très claires et précises, même si elles sont très élevées. Je me suis reconnu là-dedans, comme ayant même un don pour cela. Je l’ai beaucoup, beaucoup développé : écrire des choses très complexes (exemple dans l’Héritage du Christ, c’est délirant !), mais pour autant de manière simple, que les gens les comprennent. C’est vraiment un de mes dons.

Mais je ne le savais pas avant d’écrire ce premier livre, et avant de savoir comment je devais l’écrire. Pour savoir comment l’écrire, il fallait que j’accepte d’avoir à servir les êtres humains, que j’accepte d’avoir des capacités en moi, une certaine sagesse, des qualités, des vertus que je pouvais transmettre à l’être humain. Et pour cela, il fallait que je choisisse non pas mon ego, mais que je fasse preuve d’humilité, clarté, simplicité, pour que l’être humain comprenne et soit touché.

C’est vrai que le fait d’être compris a toujours été important pour moi : peu importe ce que les gens pensent de moi, à partir du moment où ils comprennent. Si je discute avec quelqu’un et s’il dit j’ai lu tel livre de toi, j’ai compris ci et ça, et ce n’est pourtant pas facile à comprendre, alors je me dis oui, super, j’ai atteint mon but. Si je veux être compris par les autres, il faut que je me mette à leur service… Et c’est forcément par amour, parce que l’on ne peut pas procéder autrement. C’est pour ça qu’ensuite j’ai compris que j’étais avant tout une Âme d’Amour… C’est pour cela que je suis sur cette Terre… C’est difficile en plus, très difficile de nos jours, dans ce monde. Mais bon, quand je me retourne et que je vois presque 60 bouquins écrits, je pense que j’ai quand même réussi à être une Âme d’Amour, et à être au service de l’humain, et au moins rencontrer plein de gens qui ont compris beaucoup de choses, et qui ont changé leur vie. C’est vrai, on peut toujours mieux faire… mais c’est quand même assez satisfaisant ! (Rires)

Terre de Lumière : Merci pour cette passionnante Conversation !